8/27/2005

Pamphlet à l'enflé

C'est l'histoire d'un petit garçon Qui avait une très très grosse tête Mais il ne le savait pas. Sa tête enflée Forçait son regard à se diriger vers le haut. Donc, il n'avait pour champ de vision que Le ciel. À cause de cela, Il pensait que tous les autres, Le reste du monde, Qu'il ne voyait pas en face, Était en dessous de lui. Dans sa très très grosse tête, Mijotaient des tas de pensées De la réflexion à l'état pur Sans aucune empathie Juste ses propres sentiments. Aucun scrupule à blesser les autres ! Son cœur était soit très petit, Soit totalement absent, Je n'ai jamais su. Alors il calculait toutes les relations, Arithmétisait toutes les situations De faux départs en paroles enjôleuses, Sa stratégie était tellement parfaite Que personne ne s'apercevait Qu'il était faux. Il avait un don de charmeur Un don traître qui le rendait attirant Un peu comme ces fleurs qui sont magnifiques Mais très néfastes pour celui qui s'en approche. Il usait et abusait de son don, Pour sa grosse tête, ç'aurait été idiot De ne pas le faire. Dans son éternel égocentrisme, Il ne se voyait aucun tort Et considérait tous les autres Comme inférieurs. Ainsi, il accusait ses proches de tous les maux Sans jamais se remettre en question. Je connais des gens qui ont souffert À force de trop croire en son amour Qui n'était que miroir aux alouettes. Des ressources, il n'en manquait pas. Poète maniant superbement les mots (Je ne peux que lui reconnaître ce mérite), Il offrait des bonheurs insensés Et impensés. Moi-même, J'ai fondé beaucoup d'espoir en lui. Je pensais trouver un alter ego Alors qu'il n'était rien d'autre Qu'un autre masque, une tromperie. J'avais construit une citadelle Sur ses mensonges qui n'étaient que sable. Tout s'est écroulé. C'est triste, n'est-ce pas ? À cette histoire plutôt sinistre, Il n'y a aucune morale, Aucune fin heureuse. De nos jours, ce petit garçon vit toujours. Tant mieux, je ne souhaite la mort à personne, Qui la mérite ? Seulement, en racontant l'histoire De cet être mesquin et hypocrite, Je ne cherche qu'à vous mettre en garde, Vous qui lirez ceci. Blindez votre cœur à toute attaque, Fermez les yeux devant ses vers charmeurs, Ou fuyez le plus loin possible De peur que son poison ne vous atteigne. Il criera sans doute à l'injustice, À la calomnie, au mensonge. Quoi qu'il en soit, le message est passé. C'est désormais à vous de voir. Tout ce qui m'importe, C'est d'être loin de lui. Puisse votre vie être paisible et prospère, Comme la mienne, depuis lors.