2/14/2006

... ont quitté ...

Les gens qui s’aiment sont toujours un peu les mêmes, chante William Sheller. Les mots qu’ils se disent sont toujours les mêmes aussi. Sans l’avoir vécu, l’amour, j’ai l’impression de le connaître par cœur. Saint-Valentin, date fatidique. Fatidique parce que symbolique. Tellement symbolique que les couples qui s’interrompent dans la première partie du mois de février ont l’impression de souffrir encore plus. Ça ne devient pas la fête de l’amour, mais un rappel du fait que tu viens de te faire plaquer. Ceci n’est pas une histoire vécue. La seule anecdote truculente que j’ai pour la Saint-Valentin, c’est que je m’étais fait arracher les dents de sagesse ce jour-là. Sinon ma créativité à beau être au mieux de sa forme, j’ai beau être inspiré par quelque muse bienveillante, nul endroit où crier mes mots d’amour, sauf peut-être la vitrine de la librairie des Volcans (il faudra que j’aille voir). Ce que j’ai envoyé à La Montagne pour leur page spéciale « Nous publions vos messages de la Saint-Valentin » n’a pas été publié. Je ne savais pas, moi, qu’il fallait indiquer le département. Peu importe. Saint-Valentin, tu fais du mal. Il y a des salauds qui pillent le cœur des filles (comme dirait Tryo), pour certaines le cœur n’y est vraiment plus. Heureusement que je fois des couples comme Neferlili et Gregpop, ou encore ma sœur et son copain, ils me montrent que l’amour existe encore (Hélène Ségara). Je ne souffre pas de la Saint-Valentin. J’aimerais même profiter de ce jour pour crier à mes étoiles que je les aime comme on peut aimer des amis dont on ne voudrait jamais être séparé. Seulement là, ça cloche, et bien trop tôt pour Pâques. L’ambiance générale me semble un tantinet brouillon et ça me tracasse. La flûtiste magicienne pleure, la destinataire de mon poème sur cœur n’était pas au théâtre hier soir (apparemment pour une raison tout à fait charitable), je reçois un SMS d’amour pathétique d’une qui me croit garçon facile, Pitchoune a des souvenirs qui lui remontent, Mr. Blue me semble mitigé, Monsieur Tortue va s’endormir j’espère sans ces fichus souvenirs. J’aimerais tant déclamer cette chanson de moi qui est si appropriée quand tout fout le camp et quand demain semble incertain. Mais il faudrait d’abord que je la dépose à la SACEM. Vivement le printemps.