12/09/2006

Juste un jour tiré d'une vie

Se reveiller avec du vague à l'âme. Tout faire sans plus trop y croire. Aller participer à une émission de radio où je me sentirai bien (pour compter des beefthons) parce que j'ai besoin de me changer les idées et qu'il FAUT que le moral aille mieux.

Vers midi, l'émission terminée, aller voir les activités du Téléthon sur la place de Jaude, persuadé que c'est bien la seule occasion que j'aurais de les voir.

Puis te parler par intermédiaires numériques. Te dire tout ce que j'avais sur le cœur, et me rendre compte que tu es très réceptive à tout ce que j'ai à te dire. Se quitter en disant qu'on ira voir les animations de la place de Jaude en fin d'après-midi, et que pour ça on se rappellera plus tard...

Plus tard...

T'entendre dire «à plus» et raccrocher.

Le cœur bondissant, dévaler l'escalier - bon d'accord j'ai pris l'ascenseur mais c'est plus dur à dévaler - pour aller dans la rue et attrapper le tramway.

Tramway, terminus Jaude. T'attendre cinq minutes, pas plus, pendant lesquelles je sens une petite pluie fine commencer, et je me mets déjà à m'imaginer te faire le coup du parapluie... Cela dit la pluie s'arrête.

Décrocher à ton appel juste pour que je me retourne et que je t'entende dire «Ah, mais je te vois !».

Dire qu'avec l'ambiance qui règne, on se croirait dans Love Actually. Dire que l'écureuil géant est super chouette, mais que la personne à l'intérieur du costume doit vraiment se faire chier. C'est toi qui le dis, mais des fois tu dis avec une telle exactitude ce que je suis en train de penser, que j'ai l'impression qu'on pense ensemble.

Se jeter complètement à l'eau pour descendre la façade du centre Jaude en rappel (et par la même occasion faire un don au Téléthon). Utiliser toute ma persuation pour que tu oses te dépasser, et me dépasser moi-même pour faire ce que je n'aurais jamais osé faire en ton absence, juste pour que tu aies le courage de le faire toi-même. Et avoir la satisfaction commune de l'avoir fait !

Marcher, parler, discuter en marchant, croiser des connaissances à toi, me dire que certains se demandent peut-être ce qu'on est l'un pour l'autre, et en tirer un certain plaisir !

Et puis, pressés par le temps, le rejoindre, lui... Te voir agir selon les conventions, voir que toi-même tu n'y crois pas vraiment, et repenser à toutes nos discussions, me disant qu'il faut absolument qu'il y en ait d'autres au même sujet.

Discuter tous les trois, faire de la route tous les trois (où nous ne communiquons que toi et moi), arriver à destination tout les trois, et là, choper un certain mal de cœur pour ce que je vois, mais en restant de marbre car je savais à quoi m'attendre. Prendre congé en souriant, mais avec un vague à l'âme comme celui du matin.

Et c'est tout...

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