1/22/2007

Le Jeu

D'après une histoire vraie.

L'autre soir, j'aimais bien quand nous dansions ensemble
Et nos battements de cœur rythmaient un air de fête
Mon esprit alors s'est mis à vagabonder
En imaginant encore le monde comme trop parfait

Je suis depuis toujours un grand célibataire
Parce que dés que quelque chose pourrait ne pas aller, je l'anticipe
C'est pour ça que mon cœur souvent préfère se taire
Le problème c'est qu'ici je ne vois pas de problèmes.

En tous cas pas un qui m'empêcherait d'envisage quelque chose de bien...
De calme, de gentil, de rassurant, et de générateur d'énergie.
Et on s'apporte plein de choses l'un à l'autre...
Une relation d'une belle réciprocité, comme je les aime !

Je nous vois en photo, je nous trouve assortis.
Je ne compte pas ma joie quand c'est toi qui souris
Nous discutons, des fois... J'aime bien te parler
Même si comme pour beaucoup, c'est pas assez souvent
Que j'ai droit à ta prose puis à ton attention.

Tu vantes ma qualité, tu dis que j'écris bien
Je ne rougis même pas, mais je te retiens
Je ne peux même pas te dire par crainte que tu aies peur
Que pour certains d'entre eux tu as été ma muse.

J'aime bien te voir rire quand nous jouons ensemble
Mais des fois je me demande si vraiment on s'assemble
Toujours ce doute affreux qui surgit
Est-ce qu'on s'amuse ensemble ou est-ce que tu ris de moi ?

Alors te faire rire ou te faire pitié...
Sembler être un bon parti ou un mec complètement taré ?
La frontière est tellement fine
Que je l'ai sans doute déjà déchirée, pietinée...
Ou pas. J'en sais rien, c'est ça qui m'embête.

Ça fait quelque temps que je m'autocensure
Je me dis : «C'est une amie, il faut que ça en reste une,
Si je commence à envisager autre chose, on est pas sortis de l'auberge.»
Mais bon, après tout, on peut toujours rêver d'un idéal non ?
Baudelaire l'a bien fait, et il n'en est pas mort !
... si ?

Des fois je me demande : si j'étais quelqu'un autre
Un gars basique et simple, une sorte de gendre idéal
Rassurant dans l'allure parce qu'il est très banal,
Est-ce que j'aurais la côte ?

Peut-être que si je laissais tomber ce masque de clown
Cette image du gars pas sérieux qui me colle à la peau
Que d'aucuns qualifieraient d'infréquentable
S'ils avaient le vocabulaire nécessaire pour le faire.

Ça je ne pourrais pas faire, et puis c'est pas un masque
C'est au contraire mes émotions qui me collent au basques
Et qui veulent toujours en placer une.
Mais je les aime bien, elles sont pas si méchantes.

Et puis moi je ne veux pas changer, diable !
J'aime bien être qui je suis, je ne supporterais pas d'être «simple».
Même si j'essaie de m'améliorer constamment dans certains domaines.
Par exemple maintenant je sais super bien retourner une crèpe.

Tu me dis de beaucoup qu'elles ne sont pas pour moi
Aucun moyen de savoir si c'est pareil pour toi
Je ne peux pas te demander de but en blanc.
Ces choses-là ne doivent pas se passer comme ça, voyons !

À-t-on déjà vu un prince charmant dire à sa princesse :
« Écoute, ça fait quelque temps qu'on se fréquente,
plus ça va, plus j'ai ce sentiment qu'on a quelque chose à construire ensemble...
Je me sens bien dés que t'es là, je trouve qu'on est assez sur la même longueur d'ondes
Je pense qu'entre toi et moi ça pourrait tout à fait coller,
Ce serait une relation stable, agréable et réciproque,
On n'a qu'à essayer, de toute façon y'a rien à perdre !» ?
J'ai vu tous les Disney où y'a des princes, jamais ça se passe comme ça.

Non, il faut que ça se fasse dans la douceur, dans la spontainéïté
À moins que tu sois une de ces princesses déçues, blasées, et que tu ne penses
Que la poésie et la fantaisie sont mortes...
Juste un conseil :
Si un jour tu crois que la fantaisie est morte, regarde-moi juste une seconde...

Le Froid a gagné (subtil réemploi d'une vieille image)

Alors on fait quoi au juste ? On joue ? On construit ?
À plusieurs moments j'ai cru qu'il allait se passer un truc...
Mais en fait non, alors bien joué !
Quoi qu'il en soit j'avais vraiment besoin d'un contact .
Alors enlacés, cinq minutes, c'était juste bien.

Rien que pour ça, merci.
Et un merci, rien que pour toi. Parce que tu es là
Ce mot-là est affreusement banal mais bon.
Je trouvais que «Sguzkipn» faisait un peu déplacé.

Si tu aime le jeu, alors le jeu t'aime
Les mots ont beau changer, c'est toujours le même
Thème
Dans le langage des journaux, on dit un marronnier.
Sauf que là c'était pas prévisible.
Et c'est pas si négligeable que ça.

Ne prends pas mal ces quelques lignes, toi qui les a lues et si tu t'es reconnue...
Si tu as une réponse à faire, envoie-moi juste des signaux que je comprendrais
Mettons trois coups pour oui, un coup pour non, ou un truc dans le genre.
À toi le charme des hommes et le choix des armes.

Excuse-moi mon amie pour ce vagabondage
Ce n'était qu'un spleen au milieu du comique
Le clown va tout de suite remettre son maquillage
Et s'enfermer dans un mutisme pratique.
Chacun son jeu, finalement !

Et puis même si cette histoire me donne presque du souci...
J'attends avec bonheur notre prochaine partie !

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