6/30/2006

Aperçu d'une autre vie

«Partir rouler jusqu'à la mer Prendre un navire, Voir s'éloigner la terre...» Chanson des Innocents qui tintinabulle dans mes oreilles. «Et tant pis pour celui qui t'attend, Il attendra, s'il te comprend» Belle et douce chanson qui résonne... «Jodie, C'est là que tu descends, Jodie Referme ton roman Referme la page, laisse partir ce train Tu sais, le grand voyage ce n'est pas pour demain» Sensation grisante alors que je rentre à mon appartement en cette première nuit de mes vingt ans, avec une musique que j'aime dans les oreilles et qui me trottait dans le cerval depuis quelques jours... «Jodie, disparais, n'attends pas La chance ne passe Jamais deux fois» Et puis je crois qu'à ce moment, je me suis envolé.

6/27/2006

Cannibalisme

Hier midi, les oiseaux de la place de Jaude (pigeons et petits oiseaux mignons) mangeaient les miettes de Nuggets au poulet que je leur donnai. Surréaliste. N'empêche c'est très divertissant de manger sur cette nouvelle place de Jaude, surtout vers la fontaine monumentale. Voir des jeunes qui s'amusent à se pousser dedans, ou qui s'y jettent de leur plein gré, ça me rappelle mes 17 ans (mouahaha, je suis si vieux !). Enfin ça, ça n'était qu'aujourd'hui. Ce qui est commun à tous les jours où je mange sur cette place, côté fontaine, c'est qu'il y a des escaliers design qui sont en fait des vrais pièges. Sans rire, c'est dangereux : si on prend ces escaliers de côté, on ne se rend pas forcément compte qu'il sont là. Heureusement, je ne m'y suis jamais trompé, mais chaque jour, je vois au moins une personne qui manque de tomber et qui se rétablit de justesse. Mais c'est agréable de voir que face à ce genre de gag «peau de banane», on est tous égaux : jeunes comme vieux, couples comme amis, hippies comme bcbgs... Et que tout le monde, après avoir manqué de se «payer une gamelle», arbore, l'air de rien, le plus serein des visage, ce qui ajoute beaucoup à l'effet comique. (P.S. : J'ai eu un commentaire Anonyme, mais même s'il me plaisait beaucoup, je ne l'ai pas publié : n'oubliez pas que tout commentaire écrit sans au moins un pseudonyme n'est pas publié !)

6/24/2006

Pour aller danser le jerk sur de la musique pape...

Benoît 16 aurait rappellé, dans son encyclique du 25 janvier 2006, que les ressortissants de la religion chrétienne ne devaient pas manger de poisson. Il aurait en effet déclaré : « Le poisson, c'est péché. » Poudoum psssh.

6/23/2006

À lire bien installé, avec du thé et des biscuits.

Ça y'est, c'est parti. Une de ces nuits où je suis seul face à la lune. Où il s'est passé plein de choses face à la lune et où je me mets à cogiter, cogiter, cogiter... Et les questions s'enchainent. Qui, qui, comment, quand, pourquoi, qui, comment, où... Incapable de mener la moindre de ces questions à son terme d'ailleurs, tellement je suis dans un état de confusion. Que ça soit clair, je ne suis pas malheureux. J'ai tout pour être heureux. Seulement je me pose toutes ces questions. D'ailleurs est-ce que je me pose des questions ou est-ce que je me demande si je m'en pose ? Bref, je tourne en rond, je solliloque. Mais là, j'ai cet outil ô combien magique qui va me permettre de noter le fil de ma pensée en même temps que je le déroule, même s'il se déroule très très vite. Merci ordinateur. L'avenir est incertain. Une erreur de manipulation vient de me faire dupliquer cette phrase sur plusieurs lignes. Elle est condamnée à être répétée dans mon texte comme un leitmotiv. Ça montre bien qu'on ne sait rien avec certitude de ce qui va se passer. Mon stage finit dans une semaine, donc symboliquement mon année scolaire sera terminée (même si ça fait belle lurette que j'ai passé mes partiels). Je me questionne continuellement sur l'an prochain, ce que je vais devoir et vouloir poursuivre, arrêter, commencer. Ils ont tous des points négatifs comme positifs. Outre mes cours qui me prendront du temps, j'ai radio, théâtre et musique. Tout reste à faire pour la musique mais c'est ce qui me motiverait vraiment le plus. Envie très mitigée de continuer la radio, mais c'est ce qui serait le plus sûr. Et en même temps, j'ai tellement besoin de rencontrer de nouvelles personnes, il serait temps de débuter un nouvel atelier de théâtre... Triste cartographie du futur qui ne se dessine pas. L'avenir est incertain. Je dois la rencontrer, Elle. Ça aussi, c'est l'incertitude totale. L'ai-je déjà rencontré ? Je le saurais..., quoique ce n'est pas si évident. Celle à qui je serais accro et qui sera accro à moi. Celle avec qui on aura aucun mal à se réaliser individuellement et aussi en couple. Mais j'anticipe sur ce que je vais dire. Je ne pensais pas en arriver là. Vous aurez compris que je parle de l'amour de ma vie, mon alter ego, mon ange... Bref, ma Fraise des Bois. Il m'a vraiment semblé la voir en rêve la nuit dernière (du mercredi au jeudi, N.B.). C'était peut être prémonitoire, je n'en sais rien. L'avenir est incertain. Mais si c'était prémonitoire, waouh !!! C'était de la tendresse à l'état pur que j'ai vécu avec cette fille inconnue le temps d'un rêve. Même pas de l'érotisme, ce genre de passion brûlante qu'on pourrait juger un pur à cause d'un désir hormonal qui bouffe tout. Non, de la vraie tendresse, celle qui fait chavirer le cœur. On se calinait comme ça. Le calin sans l'érection comme je l'avais dit dans un poème publié en ces pages. Je ne l'imaginais pas comme ça. Je pensais que Fraise des Bois serait brune. Et là, elle était plutôt châtain clair... Avec des mèches plus foncées si je me souviens bien ? Au secours, mon rêve s'estompe et mes espoirs s'effilochent de concert. S'appellait-elle vraiment Charlotte ou n'est-ce que plus tard que j'ai associé ce prénom à ce protagoniste de mon rêve ? J'aime beaucoup ce prénom, Charlotte. Il sonne bien, il est joli et Fraise des Bois s'appellera potentiellement comme ça. L'avenir est incertain. Elle pourrait tout autant s'appeller par n'importe quel autre prénom ! D'ailleurs, j'émets de sérieux doutes au sujet de qui j'ai vu dans ce rêve. C'était un rêve, justement. Peut-être que Fraise des Bois, je la connais déjà. Elle a peut-être peur de s'engager. Il n'y a pas beaucoup de personnes dont j'ai été amoureux de façon durable. J'ai compris pourquoi ça n'a pas marché avec l'une, c'est simplement que pour elle je représente quelqu'un de jeune, d'inexpérimenté, surtout dans le domaine de la musique. Je pourrais devenir un grand musicien reconnu pour tenter de la séduire, qui sait si ça marcherait ? Mais mes envies de me lancer à corps perdu dans la création musicale dépasse le simple mode de séduction, c'est plus que ça, plutôt une histoire d'accomplissement personnel dans l'art. N'empêche que j'espère pouvoir être toujours là pour sécher ses larmes. L'avenir est incertain. Quant à la deuxième personne, qui est chronologiquement la première, je ne comprend pas... N'ai jamais compris. Elle avait tout pour réussir, notre histoire. Bonnes relation, bonne entente... Mais peut-être que ce que j'ai ressenti à son contact était plus fort que son ressenti à elle. L'émotion est subjective, c'est sûr. J'ai su faire contre mauvais cœur bonne fortune. Je l'ai toujours considérée comme ma meilleure amie (numéro 1 parmi les amies féminines, alors qu'il n'y a par exemple aucune ordination dans mes meilleurs amis masculins). Je pense n'être pour elle qu'un ami parmi ses amis, mais c'est déjà bien. Je suis très satisfait de cette relation d'amitié et j'y mets un point d'honneur. Et puis il y avait des choses sur lesquelles nous n'étions pas compatible : elle est beaucoup moins friande de calins et de tendresse que moi, et elle a déjà été amoureuse pour de vraie d'un autre garçon, et ça c'est souvent impossible à détrôner. Maintenant, je dois aller de l'avant et ne plus envisager quoi que ce soit ces personnes pour lesquelles je me suis fait une raison. Puisqu'après tout, s'il y avait eu quelque chose à faire, ç'aurait sûrement déjà été fait. Il faut que je me concentre sur Fraise des Bois, sur cette image d'épinal. Et pas sur le rêve qui est un indice vraiment faible, mais plutôt sur la projection de Fraise des Bois que je me suis déjà faite lors de nombreuses reflexions en solitaire. Ça fait longtemps que je veux brosser un portrait de Fraise des Bois, telle que je l'imagine. Je le fais maintenant ou non ? J'hésite. L'avenir est incertain. Je cherchais exactement un contexte comme ça pour rédiger cette description. Une sorte d'avis de recherche peut-être. Ou un bon moment en perspective si je la trouve un jour, et que je pourrais lui montrer mon blog en disant : tu vois, ça fait longtemps que je t'attends, et ça c'est ta description exacte. Je vais maintenat vous expliquer qui serait Fraise des Bois. Mettons qu'elle existe malgré le fait que je ne l'ai (je crois) jamais croisée dans mon univers connu. Fraise des Bois est une fille, qui a un âge proche du mien, qui a le français comme langue maternelle (peu importe qu'elle soit belge, suisse, québecoise ou française, l'essentiel c'est que les mêmes mots nous percutent de la même façon). Fraise des Bois a un état d'esprit très proche du mien. On a notamment tous les deux tendance à discuter longuement en se disant tout de façon claire et directe, ce qui évite bien des problèmes et bien des franchises. Comme moi, elle défend la vérité, et cherche à ce que tout mensonge soit écarté. Comme passion, elle n'aura pas forcément strictement les mêmes que les miennes. Mais elle doit être ouverte d'esprit comme moi, ainsi je pourrais l'initier aux plaisirs de certaines de mes passions comme j'accepterai avec joie de découvrir ses activités à elle, même si je ne les ai jamais pratiquées auparravant, que ce soit de la couture, du quad, du rock acrobatique ou même une autre activité dont je n'ai jamais entendu parler et que je n'imagine même pas. Elle doit avoir du talent. Être créative, tout du moins. Ça ne s'invente pas. Qu'elle ai un don pour l'écriture lyrique, qu'elle soit une musicienne accomplie (raah dans ce cas, on fait tout de suite un groupe ensemble !) ou qu'elle croque avec perfection les images de notre monde, il faut qu'elle soit capable de me bluffer totalement. De toute façon, je ne tombe amoureux que des personnes qui m'épatent sur un point précis. Et réciproquement, il faut qu'elle soit sensible à ce que je crée moi-même. La sensibilité non plus, ça ne s'improvise pas. Tout les goûts étant dans la nature et beaucoup de personnes préférant des lapidaires «YOUHOU ! C MA COP ELLE EST CRO BELLE ! LACHE DE COMM !!» à ma prose qui s'égare de longueurs en longueurs... Cela dit nous sommes mutuellement capables d'avoir un point de vue critique l'un sur l'autre. Pas d'amour rend aveugle qui tienne, si j'aime pas sa série de photomontages sur les poussins cyborg, je lui dit avec honnêteté. C'est comme ça qu'on avance. Oui, en fait j'imagine surtout notre rapport mutuel. J'imagine une relation basée sur le partage et la réciproque, mais ça ne peut se faire qu'avec quelqu'un qui me ressemble pas mal dans la manière de pensée. Il faut qu'il y ait une sorte d'émulation entre nous deux. Pas de rivalité, mais l'envie constante de surprendre l'autre, de montrer qu'on peut se dépasser devant lui. Et à chercher à toujours faire mieux, ça aura des bonnes repercussion sur le développement personnel de chacun d'entre nous. Il faut qu'elle sache chanter (raisonnablement juste), et soit qu'elle ait spontanément envie de le faire ou bien que je puisse arriver à la convaincre de le faire. Car bien sûr, je lui apporterai des nouveaux défis comme elle m'en apportera de nouveaux (encore un plus pour le développement personnel de chacun d'entre nous). J'aurais conscience que Fraise des Bois n'est pas parfaite comme moi je ne suis pas parfait, loin de là. D'ailleurs on dit qu'on apprécie les gens pour leurs qualité mais qu'on les aime pour leurs défauts. Quelques défauts que Fraise des Bois pourrait avoir (pas la totalité, seulement quelques-uns d'entre eux) et qui la rendrait à mes yeux terriblement indispensable seraient : être relativement soupe-au-lait et de se vexer pour pas grand chose, hésiter très longuement sur des questions que la plupart des gens règlent en deux coups de cuillère à pot être très maladroite, avoir une tendance à la gaffe mais des maladresses qui ne posent pas de problèmes à long-terme être tellement fleur bleue qu'elle pleure devant certains films ou série pour pas grand chose (hmm, celui-là c'est tout moi, tiens) avoir une tendance à être dans la lune. L'avenir est incertain (oui, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas replacé celui-là). Cette petite amie faite-pour-moi, ça tourne à l'obsessionnel. Mais il faut comprendre, c'est la cerise sur le gâteau qu'il manque à ma vie pour que je prenne pleinement du plaisir à la vivre ! Ça alors, la radio a la bonne idée de diffuser «Les yeux revolvers» de Marc Lavoine. Tout à fait d'à-propos. Et Fraise des Bois, j'ai tendance à l'imaginer avec la chanson «Partenaire Particulier». Du doigté, pas trop timide et une bonne dose de caractère... Le plus dur maintenant pour trouver une Fraise des Bois, c'est qu'il faut que je sois amoureux d'elle et qu'elle soit amoureux de moi. C'est d'une banalité affligeante comme explication mais ça ne marchera jamais sinon. Je rajoute qu'il est ineluctable qu'on s'aimera tellement qu'on sera incapable de se tromper l'un-l'autre (de toute façon je suis très fidèle, ceux que je considère comme amis vous le diront... j'espère), et qu'on prendra plaisir à vivre notre petite vie de couple heureux ensemble, sans planifier ou refuser à l'avance ces projets d'accomplissement ultime, mariage, vivre ensemble, avoir des enfants... L'avenir est incertain. Je n'imagine pas les circonstances de notre première rencontre, ni si nous allons tout de suite comprendre qui nous sommes l'un pour l'autre. Peut-être devrais-je connaître quelques framboises avant de rencontrer Fraise des Bois. J'imagine une rencontre tout à fait incongrue... Par exemple, on se tombe dessus lors d'un freinage trop brusque du bus... Hmm, remarque judicieuse il faudrait peut-être que je prenne le bus pour que ça arrive. Et en fin de compte, il y a peu de façons de rencontrer quelqu'un en pouvant engager la discussion (à moins d'aller voir les gens spontanément mais ils n'aiment pas forcément), et surtout en pouvant entretenir la relation (si on a pas la chance de se connaître via une activité qui se renouvelle souvent, entretenir une relation demande beaucoup d'efforts). Mais j'empiète déjà sur un sujet sur lequel je compte disserter prochainement sur ces pages. Ô Fraise des Bois, je crois que je n'en ai dit que la moitié sur toi. Pardonne-moi. Mais il est urgent que nous nous croisions, ainsi je pourrais parler de toi avec plus d'exactitude (et, bon, d'accord, j'enlèverai la partie sur le fait que tu es soupe-au-lait... hihihi) Une chose est sûre, nous aurons nos moments de folie furieuse. Fraise des Bois sera capable de partir à l'improviste complet avec moi, au sommet d'une montagne ou au tréfonds d'une forêt, ou même de pique-niquer dans les endroits les plus incongrus. Il faut que j'ai avec elle cette même complicité et ce goût de l'aventure atypique que j'ai pu avoir avec Tchavo (comprenne qui pourra). Deux heures quarante-et-une L'avenir est incertain. Papa, c'est quoi ce long article que tu avais écrit sur ton blog en juin 2006 ? - Oh, ça... Ha ha ha, que de souvenirs... C'est un article à propos de ta mère que j'avais écrit avant de la rencontrer ! - Et tu l'as rencontrée combien de temps après ? - Et bien, 'clic' ----// Fin de l'enregistrement

6/21/2006

Quand le mot-clef est spontanéité...

Je n'ai pas l'habitude de faire ça et ne le ferait sûrement plus à l'avenir, mais là c'est étonnant. Une dénomée cotontige parcourt mon blog ces jours-ci, en y écrivant exactement ce qu'il y a à dire. C'est très bluffant. Mais je suis encore plus bluffé en allant visiter son propre blog de voir qu'on a à priori des idées et des pratiques qui se ressemblent. Voir une liste de «Petits plaisirs» comme celle que je prépare progressivement en l'écrivant sur mon carnet, parler des mots qui ont une normalité banale qui les rend beaux... Cela dit, quand quelqu'un me ressemble, je me mets à extrapoler les similitudes que j'ai avec cette personne, à me dire qu'on se ressemble sur plein de trucs... quitte à me rendre compte plus tard que ce n'était qu'une impression de base qui a guidé tout le reste. Méfiance donc. Et puis, dans notre monde ou finalement les choses qu'on peut avoir à raconter tendent à ne jamais être inédite, c'est parfois plus facile que l'on croit. Reste que la coïncidence est amusante. Je suis cependant rassuré de voir que sa couleur préféré n'est pas l'orange comme c'est le cas pour moi, et surtout de voir à ses références que sa culture m'a l'air beaucoup plus étendue que la mienne. Mais pour l'exercice de style, je vais m'atteler à faire moi-même le questionnaire de Proust dans un message prochain. En tous cas, Cotontige, bienvenue dans la section «Autres issues possibles». Paf. C'est tout ce que tu mérites !!!

6/19/2006

Comment bloquer la circulation des idées

Et voilà, ça vient encore de m'arriver. C'est très frustrant. Je prends actuellement ma pause déjeuner, et je passe devant quelque chose qui fait réagir immédiatement mon esprit - qui, je le précise, est spécialement configuré pour tirer automatiquement blagues, calembours, et autres diversités plus ou moins convaincantes, de toute situation qui m'arrive. Alors tout de suite, une mise en scène germe dans ma tête : la photo de ce que je viens de voir, souligné d'une légende de bon alloi qui a germé dans ma tête au moment-clef. Hélas, il me manque le principal - un appareil photo - pour concrétiser cela, et tout ce que j'obtiens de la situation est de la frustration, secondée d'une double peur de ne plus retrouver le sujet de la photo si j'y reviens plus tard et d'avoir totalement oublié quelle légende aurait si bien collé. Qu'on soit bien d'accord : je ne veux pas être une légende, je veux en écrire... Vivement mon anniversaire, qui est, je vous le rappelle, le 30 juin. Ce projet est dans ma tête depuis quelques mois déjà, et c'est dingue ce qu'on peut trouver de pertinent dans nos rues aujourd'hui. Ou qui devient pertinent en y rajoutant le texte adéquat.

6/16/2006

La plus belle soirée de toute ma vie

Ce soir, je me suis occupé de la technique d'Avec Des Glaçons, l'émission collective d'actualité de Radio Campus Clermont-Ferrand. Ensuite nous sommes allés boire un coup tout ensemble. Là, c'était déjà un moment formidable car très convivial, amusant et jalonné de discussions intéressantes et distrayantes. Mais ce n'est pas encore là que la meilleure soirée à commencé. C'était plus tard... Vers les 22 heures, environ. Avec pas lourd d'alcool dans le sang, je suis rentré de la place Saint-Pierre à mon appartement. Et là, j'étais bien parce que c'était un vrai climat de rêve. J'étais seul, sous la pluie, comme dans ma chanson. Bandeau orange sur le front, et essayant de protéger ma sacoche eastpak de l'eau en l'abritant sous ma laine polaire (j'avais prévu qu'il ferait froid). Et là, je passe dans le jardin Lecoq. Un jardin Lecoq, vidé de toute présence humaine, juste avec la complicité de quelques cygnes téméraires, sous la pluie, dans la nuit et avec des lumières urbaines magnifiques qui se reflètent dans les jets d'eau et les gouttes de pluie. J'ai voulu photographier la scène mais je me disais que c'était peine perdue d'avance, car ça n'allait absolument pas ressortir, en photo - et puis en plus, je n'avais pas d'appareil photo. Mais bref, le temps de traverser ce parc, et je l'ai traversé d'un pas aérien, je me suis cru comme dans un rêve. Chaussettes gorgées d'eau, peu importe, j'étais juste bien. Et je me suis dit que pour moi, se prendre une telle saucée dans un décor si joliment élaboré ne pouvait être que la plus belle soirée de toute ma vie.

6/09/2006

Mot-Clefs #6

Certaines personnes sont tombées sur Cataire en tapant dans un moteur de recherche : « idees partent dans tous les sens ». J'en suis flatté, vraiment !

6/06/2006

Elles sont des notres

Elles sont parties ce matin, par le train. Ces Québécoises de la troupe des Treize, de l'Université Laval, étaient vraiment des personnes exceptionnelles. Comme nous même, la troupe Théâtre et Sciences, sommes allés jouer à Québec au Québec, elles sont venues à Clermont-Ferrand jouer leur spectacle et découvrir nos vieux volcans. Elles étaient au complet, 8 en tout, et nous étions environ huit aussi... sur la trentaine d'étudiants que comportait la troupe à l'origine. Cependant, je ne regrette pas d'avoir fait partie de ces huit-là. Ces jeunes filles, bien que toutes différentes et ayant des personnalités et des styles très variés, avaient toutes le point commun d'être très mature, et d'une ouverture d'esprit à couper le souffle. Ainsi, du samedi soir où on est allé les cueillir à la gare jusqu'à cette nuit du lundi au mardi ou nous avons passé une grande et belle soirée à festoyer comme il se doit. Et parfois, dans la vie, il y a des moments qui deviennent tout simplement magiques. Se mettre à chanter tout de go La complainte du Phoque en Alaska, et surtout en chœur et avec l'accent d'origine. Entonner quelques chants plus ou moins paillards typiquement issus du folklore français. Les entendre répliquer par leur folklore à elle! Et être surpris aussi par ce que nous avons en commun (et encore, je ne vous parle pas de la séquence «génériques de dessins animés» Boumbo!). Et le patron du Tout du Cru qui nous offre un digestif, que nous buvons cul-sec, sachant que quand les uns boivent, les autres les accompagnent en chantant de bon cœur, selon le cas : «Amie québécoise, amie québécoise, lève ton verre, et surtout, ne le renverse pas...» «Ami français amis français lève ton verre, et surtout, ne le renverse pas...» Le plaisir de la suite de la soirée où nous voguons dans des bars vraiment bien, tout en faisant les fous et en chantant et en jokant à tue-tête. Partie de dames improvisée sur des dalles en damier, avec nous en guise de pions. Et moi qui joue le jeu du mec complétement saoûl qui fait n'importe quoi, et le plaisir de voir que certains sont convaincus que je le suis (même si d'autres m'indiquent clairement leur doutes). Ce soir-là, je me suis senti plus proche du Québéc que je ne me le suis jamais senti lors du voyage là-bas. Plus proche des gens aussi. Ce genre de soirée, si c'était possible, j'en reprendrais bien un morceau tous les soirs. Emotion, rires, chants, défoulement, et beaucoup de chaleur et de partage. Et puis que ne parle-je pas de leur pièce ? Les Braises du Kanoun, texte magnifique et émouvant, interprété et mis en scène avec beaucoup de saveur. C'est simple, j'ai frisonné, j'ai pleuré. Ça m'est déjà arrivé à un concert ou devant un film, mais je crois que pleurer devant une pièce de théâtre, c'était bien la première fois. Brefs instants vécus à fleur de peau, bien trop brefs d'ailleurs. Brefs au point de me donner vraiment envie de retourner les voir au Québec. Au moins, pour la plupart, je leur ai dit au revoir à la fin de cette soirée, alors que l'Euphorie était encore là. Je suis tout de même ravi que mes derniers mots adressées à une Québécoise était ce genre de vérité particulièrement malicieuse et primordiale qui ont parfois du mal à sortir. C'était ce matin, en sortant de l'ascenseur, alors que je partais à mon stage... La raison même pour laquelle je n'ai pas pu aller leur dire au revoir sur le quai de la gare. Mais en même temps, voir tant de personnes géniales qui partent en train pour bientôt, et se sentir impuissant en agitant son mouchoir, face aux wagons qui filent de plus en plus vite sur les rails... ce n'est vraiment pas une situation que j'aime bien. Les aurais-je connu si j'étais né au Québec ? Comment ma vie aurait-elle été différente ? Aurais-je été dans les mêmes jeux ? Oh, je ne regrette rien. Sauf de ne pas avoir de liaison Vichy-Québec rapide et peu coûteuse. En tous cas, pour ces huit des treize qui passeront par ici par hasard ou pas la force des choses, je ne peux conclure qu'à un grand merci. Apollinaire aurait été content de vous voir rallumer les étoiles comme ça. Il était grand temps.

6/05/2006

Ces personnes qui décliquent

Rédigé à l'heure et à la date indiquée au jardin Lecoq, posté quelques jours plus tard à cause du wifi capricieux. Il y a des objets, personnes, qui, comme ça, vous servent de boosteur. À l'inverse, lorsque j'ai eu le déboire de ne plus avoir de PC portable, je me suis senti bloqué, un peu étriqué. Cette fameuse impression frustrante d'avoir un potentiel fort mais complétement bloqué dans son envol... Mon boosteur, c'était mon précédent ordinateur portable. Grâce à cet outil fort pratique, j'avais réussi à faire de Cataire quelque chose d'acceptable. L'influence positive s'étendait jusqu'au cours, car puisque la prise de notes et leur mise au clair m'étaient facilitées, non seulement les cours semblaient passer plus vite mais en plus je les intégrais beaucoup mieux. De plus, je me participer (et oui, quand on écrit au stylo, on a besoin de regarder ce qu'on écrit, alors que quand on tape au clavier, non !), et je suis quelqu'un qui pose beaucoup de questions (partant du principe qu'en posant une question, on a l'air ignorant juste 10 secondes, alors que sans en poser on le reste toute sa vie). Et là, maintenant que j'ai à nouveau un PC portable, mes grandes envies créatrices me reprennent. Plein d'inspiration, et un sens de l'organisation bien à-propos. Forcément, avec un portable, le chemin entre mes doigts qui pianotent et vous qui lisez mes notes est nettement écourté. Il suffit de me connecter (Si seulement ce satané wi-fi public voulait bien fonctionner !!!). C'est plus simple que de trimballer un fichier sur ma clef USB jusqu'à ce que je pense à envoyer le texte sur mon blog... Il y a aussi des personnes qui vous boostent. C'est le cas de Nico (alias KoR) et Lorraine, qui hier, lorsque j'ai passé un peu de temps avec eux à boirloter (il y avait aussi Tise et Docteur Hervé, vous pensiez vraiment que je ne vous citerais pas ?), n'ont fait que confirmer ce que je pensais d'eux. C'est avec eux que je veux fonder mon groupe si groupe je fonde. Tous deux sont exceptionnellement doués et talentueux, ne cessent de me faire plaisir simplement par leur façon d'être (bien qu'ils soient très différents !) et en plus le courant semblait plutôt bien passer entre eux... Ce matin, je me suis reveillé en me disant que ça faisait a peu près 20 ans que je me reveillais, comme ça, mais que je n'avais toujours pas fondé ce qui pourrait être ma mission sur terre, et ma raison d'être. Donc merci aux gens et aux objets qui boostent, merci à mes parents que j'aime et qui en font vraiment beaucoup pour moi, merci à vous, qui me lisez en ce moment, et particulièrement ceux à qui ça fera autant plaisir de laisser un commentaire que moi j'aurais du plaisir à le lire. Vous me donnez envie d'avancer. Alors j'avance. Forza musica !!!
(Note pour moi-même) À faire dans un futur proche ou lointain :
  • Ranger ma chambre.
  • Acheter du pain.
  • Créer un groupe culte.